GÉOGRAPHIE

Le Bénin est un petit pays d’Afrique de l’ouest (115 762 km2) qui compte environ 12 000 000 d’habitants. Le territoire national est divisé en 12 départements, 77 communes. La Croissance démographique reste élevée.
Près de 42 % de la population a moins de 15 ans. Le Bénin est frontalier avec quatre autres pays (le Niger au nord, Burkina Faso au nord-ouest, le Togo à l’ouest et le Nigéria à l’est) qui sont pour certains considérés comme un espoir d’une vie meilleure notamment le Nigéria. Malheureusement ces projets migratoires ne sont que rarement voués à une réussite, et ces migrations sont finalement néfastes aux familles concernées. Les hommes et les enfants quittent le pays à la recherche de la richesse laissant les femmes, les personnes âgées et les plus jeunes seuls et sans source de revenus stables. Rares sont ceux qui arrivent à tirer de leur migration une amélioration durable des conditions de vie de leur famille.

Par rapport à tout ceci plusieurs conséquences sont observées :
– le travail des jeunes enfants
– le trafic transfrontalier et l’exploitation des enfants
– la déscolarisation ou la non scolarisation de ces mêmes enfants
– de grandes difficultés à trouver un emploi stable
– une perte pour le pays des jeunes actifs.

 ECONOMIE

Malgré les efforts faits par les gouvernements successifs depuis le renouveau démocratique, il reste beaucoup de chemin à parcourir pour relever l’économie béninoise et réduire les inégalités en offrant à tous les citoyens les chances d’un réel épanouissement. Le Bénin et en particulier le nord est encore très rural. La population y est donc très pauvre. 33,3 % de la population du Bénin sont dénombrés comme vivant avec un revenu annuel au-dessous du seuil national de pauvreté. Par ailleurs, en considérant la proportion de population vivant avec moins de 1$ par jour il apparaît que la moitié des départements du Bénin est touchée. C’est le cas du Borgou, département d’implantation du CNDR, avec 61,7 à 75,1 % de la population vivant avec moins de 1$ par jour. Le SMIC brut s’élève à 40 000 FCFA soit 61 €. Un sac de 100 kg de maïs (base de l’alimentation) varie entre 5000 et 9000 FCFA. L’agriculture représente quelque 38% du PIB et occupe les 2/3 des actifs.
Les cultures vivrières assurent une auto-suffisance relative mais dégagent de très faibles revenus monétaires.
L’industrie est un secteur peu développé. Elle ne contribue qu’à environ 14% du PIB. Il reste le secteur informel qui, lui, est très représenté. En effet, le long des voies, on peut voir des vendeurs d’essence issue du trafic, des vendeuses de nourriture,des réparateurs de motos, de voitures…. Ce secteur embauche un nombre important de personnes mais ne dégage aucun revenus pour l’état. Ainsi donc le Bénin se trouve être l’un des pays les plus pauvres du monde.

 SCOLARISATION AU BÉNIN ET PLUS PARTICULIÈREMENT DANS LE NORD DU PAYS

Le taux net de scolarisation de 76,2 % est toujours insatisfaisant et cache de grandes disparités. En effet, dans les départements du nord (Alibori-Borgou) le taux net de scolarisation reste à 56,57%, le plus bas du pays, tandis que le Mono-Couffo dans le sud affiche un taux de 100%. A cela on peut ajouter un taux d’alphabétisation des 15-24 ans qui n’atteint pas 46 %. La décision du nouveau Président, Patrice TALON, de revenir sur la gratuité de la scolarisation, décidée par son prédécesseur ne va pas aider à améliorer la situation de nombreux jeunes non scolarisés. En plus des frais de scolarité les parents doivent payer les fournitures scolaires, les photocopies remises aux élèves au cours de l’année scolaire, les balais, les jarres pour stocker l’eau, etc. L’école est obligatoire mais concrètement aucune mesure n’est prise pour inciter ou contrôler les parents. Nombreux sont les parents qui n’envoient pas leur enfants ou cessent de les envoyer en cours d’année faute de moyens financiers ou pour causes d’éloignement trop important entre l’école et le lieu d’habitation. Il n’est en effet pas rare de voir des enfants parcourir plus de 10 km par jour pour se rendre à l’école. Cette situation concerne particulièrement le nord du pays qui est majoritairement rural. Dans le Borgou, où 11 communes sur 14 sont concernées par une extrême pauvreté c’est d’autant plus critique.